Trogir - Dubrovnik, autant dire de suite qu'il y a une trotte, un bon saut de puce comme j'ai pour habitude de dire.
Non sans remercier une fois encore nos hôtes nous quittons les lieux, laissant dans les rétroviseurs la famille Allemande avec qui j'avais taillé une bavette la veille.
La route est jolie, se succèdent, forêts, lacs, montagne et bien évidement la mer.
Curiosité que je n'avais pas relevé lors de la préparation de l'itinéraire, sur la route, on entre dans une enclave de la Bosnie !
A la frontière un groupe de douaniers discutent et ignorent totalement notre présence, je stoppe le bahut et attend. Une main sort du groupe, s'agite, je reprend ma route !
Le Kuna, et l'Euro n'est pas la monnaie locale mais tout argent est accepté... détail amusant, des magasins vendent des copies de CD ou jeux PC en tout semblant de légalité...
Quelques kilomètres plus loin on sort de cette enclave comme on y est rentré, sans aucun contrôle douanier.
Ça fait un bail que le petit déj est descendu à l'étage inférieur, on commence à avoir la dalle et c'est sur un parking dans les hauteurs d'un lac que l'on pause pour crouler tranquillement. Là nous rencontrons un couple de camping-cariste rentrant de Dubro, ces derniers nous mettent en garde quant aux kilomètres à l'approche de Raguse (ancien nom donné à Dubrovnik)
En effet de gros travaux pénalisent le parcours et c'est à pas d'homme que nous parcourons les vingts derniers kilomètres. On arrive à Dubrovnik en passant par un superbe pont suspendu offrant une large vue sur le port et la ville.
Le camping est facile à trouver car très bien indiqué, il semble aussi qu'il soit le seul dans le coin.
Le camping est pas trop mal, il y a toutes les commodités nécessaires pour y rester quelques temps. Aussi je plante le camion dans la verte, tirons store, table, chaises et profitons de l'astre solaire. Dans la soirée nous allons manger au restaurant, au menu poisson façon.. heu, j'ai pas tout compris le menu en fait...
Samedi 21 avril
Au matin sur les conseils de notre voisin Suisse, nous prenons le bus (ligne 6) pour nous rendre en ville. (compter environ 6 kilomètres) A savoir qu'il est moins cher d'acheter ses tickets en kiosque que dans le bus.
Je vous invite à vous rendre sur ce site pour y découvrir l'histoire de cette citée magique. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dubrovnik
Pour le retour, c'est kif kif on reprend le bus, toutefois on se goure un peu d’une station et là on tourne en rond pour retrouver le camping, disons qu'on tourne bourrique pendant une bonne heure en plein cagnard autour du camping sans nous en rendre compte. Je vous explique pas comment la glute fut bienvenue...
Dimanche 22 avril
Avant de quitter les lieux nous effectuons le plein d'eau et la vidange, j'en profite aussi pour mettre un coup de lavette sur la carrosserie du bahut, elle en a bien besoin la bête.
La route du retour sera la même qu'à l'aller à une petite différence près nous allons faire un crochet par Mostar.
Cette fois lorsque nous arrivons au poste de douane nous sommes contrôlés plus sérieusement que précédemment, passeport, photos et vite fait l'immatriculation du véhicule. La route menant à Mostar n'est pas aussi jolie que celle de la Croatie, les routes sont plus étroites, plutôt mal entretenues, ça et là les stigmates de la guerre sont encore présentes sur certaines habitations...
Vers 11 h nous arrivons à Mostar, un pseudo guide nous interpelle par de grands gestes, il va même à me trouver une place face au parking, je m'y case comme je peux, de toute façon il n'y a de place ailleurs. Je discute deux, trois minutes avec lui, refuse gentiment ses services et cherche le placeur pour régler le stationnement.
J'enclenche l'alarme et partons faire la visite du fameux pont.
Pour y accéder on déambule dans une ruelle très commerçante où l'artisanat local bat son plein. Il y a beaucoup de monde, des guides et bien sur des faux guides…
On fait aussi la connaissance d'un jeune qui doit à peine avoir 20 ans, il parle un français sans faute, il nous explique qu'il a passait sa jeunesse en France lors de la guerre, il est un peu de mèche avec les loulous du coin qui essayent de soutirer quelques sous aux touristes.
Quelques dizaines de commerçants plus loin on arrive sur le pont, il a été récemment refait. A son point culminant des jeunes gens se jettent à l'eau, il doit bien y avoir 35 mètres, mais avant le grand plongeon un comparses passe dans les rangs de touristes pour demander quelques euros.... Je m’inquiète un peu pour le camion, faut dire qu'il y avait une drôle d'équipe qui tournait sur le parking et puis la chaleur est accablante. On fait un tour rapide de la vielle ville et retournons au baladeur.
2 h plus tard nous repassons la frontière, pas de contrôle.
En début de soirée nous arrivons à Sibenik, on y fait qu’une pause pour dormir au camping.
lundi 23 avril
Départ de bonne heure pour le seul camping sur la carte qui en remontant accepte les camping-chèques, l’île de KRK.
Faut longer la cote pour remonter et là lorsque je parle côte c’est vraiment la côte, le vrai bord de mer avec... rien ! pas même une station service. Mon réservoir est pratiquement vide, le voyant de réserve est allumé depuis au moins un quart d’heure, va pas falloir traîner à tomber sur un pompe, mais que faire ?
J'envisage même de m'arrêter dès que cela sera possible pour partir, le pouce en l'air d'une part et un jerrycan dans l'autre main.
Pour finir on trouve une pompe à essence à environ 50 km plus loin, la seule, faut pas la louper.
Pour accéder à Krk faut prendre un pont (45 kuna), faire trente bornes sur nos pas et enfin le camping. Sur place on fait quelques achats de nécessité et une balade le long de la corniche. De là nous captons la radio française sur les grandes ondes, ainsi on apprend les scores du premier tour aux élections présidentielles.
A suivre ...
